Cet art martial Vietnamien est originaire du village de Dat Do dans la région de Saigon, au Sud du Vietnam.
Signification :
Le terme « Vu » signifie en Vietnamien : Mouvement, Danse, Action…
« Dao » quand à lui désigne plus précisément : la Voie, la Discipline, l’Accomplissement…
On pourrait ainsi traduire « Vu Dao » par « la Voie du Mouvement ».
Lors de son exportation vers les différents pays (tels la France), l’appellation « Vu Dao » a hérité du préfixe « Viet » (abréviation de Vietnam) pour finalement devenir « Viet Vu Dao ».
Ainsi, « Viet Vu Dao » pourrait littéralement signifier « la Voie du Mouvement Vietnamien ».
Une autre explication tirerait son origine sur la transformation du « Wu » (chiffre 5 en Chinois) en « Vu ».
Le « Vu Dao » serait alors issu d’une Discipline ayant été conjointement élaborée par 5 Chevaliers du 15ème siècle qui, face à l’occupation Chinoise, décidèrent de s’unir afin d’apporter chacun le meilleur de sa spécialité : Le Combat à mains nues pour le premier, le Fléau pour le second, le Bâton pour le troisième, le Sabre pour le quatrième et l’Intelligence pour le cinquième.
Ces Cinq Chevaliers purent ensuite initier les habitants de la province de Phuoc Tuy (Sud Vietnam) afin de pouvoir finalement repousser l’envahisseur Chinois pourtant aguerri en techniques guerrières.
Quoi qu’il en soit, nous retiendrons en ceci que le Viet Vu Dao se veut d’être bien plus qu’un sport de combat, il s’agit plutôt d’un véritable Art de Vivre qui tire ses fondamentaux sur les principes élémentaires de respect des autres, de sagesse, de tolérance, de courage et d’humilité.
Si la philosophie propre au Viet Vu Dao est nourrie de l’expérience des anciens, elle reste néanmoins grandement ouverte sur le monde actuel et son inexorable évolution.
Le Viet Vu Dao est une école de vie qui doit conduire le pratiquant sur le chemin de la découverte de soi, de son potentiel physique et mental, afin de mieux se connaître et mieux connaître les autres.
Les Maîtres de l’école Tan Luong :
Maître Pham Van Tan, fondateur de l’école moderne naquit en 1888, quatre ans après l’établissement du protectorat Français sur la totalité du pays.
Il eut pour précepteur un Maître d’arme réputé : Maître Pham Van Thach (1850-1905).
A la mort de Maître Pham Van Tan en 1946, Maître N’guyen Van Luong pris la direction de l’école pour parachever l’oeuvre de Tan dans l’histoire du Viet Vu Dao de l’école moderne.
Maître N’Guyen Cong Tôt a introduit cette discipline en France depuis plus de 30 ans.
La Pratique du Viet Vu Dao aujourd’hui :
Sa pratique vise au développement du corps et de l’esprit en travaillant la méditation, la respiration, les techniques pieds poings, les armes (fléau, bâton, sabre …), et la philosophie.
Les spécialités sont le ciseau, les techniques acrobatiques et spectaculaires que l’on retrouve dans certains arts martiaux vietnamiens (comme le Vovinam Viet Vo Dao) et qui ont fait leur réputation.
Le Vo Phuc, mot vietnamien désignant la tenue du Viet Vu Dao, le pantalon de couleur noire et la veste blanche.
Un homage rendu aux paysans viet qui jadis passaient le plus clair de leur temps dans les rizières, ils étaient vêtus d’un pantalon foncé car l’eau boueuse laissée moins de traces, ils avaient une tunique blanche pour se protéger de ce redoutable soleil vietnamien.
Le choix du noir et blanc évoque également cet équilibre perpétuel que l’on retrouve dans la phylosophie propre au principe du Yin et du Yang , ces forces radicalement opposées mais pourtant indissociables et complémentaires qui régissent les lois de l’Univers (la nuit et le jour, la terre et le ciel, le féminin et le masculin, le froid et le chaud, le faible et le fort…etc).
La ceinture fait partie de la tenue, il existe trois couleurs:
la blanche pour le novice (symbole de pureté), aprés quelques années de pratique le Vo-Sinh pourra accéder au grade de ceinture noire (2eme couleur) et ce n’est qu’à partir du niveau de troisième dang qu’arrive la ceinture blanche et noire.
L’enseignement de l’art martial Viet Vu Dao se base sur :
– Des exercices préalables d’assouplissement, échauffement musculaire, gestion de la respiration, mouvements de jambes et de bras avec coups fictifs, combats souples et simulations d’esquives.
– Les chutes, essentielles dans la finition des combats et la mise au sol. Le pratiquant doit savoir chuter sans se blesser.
– Les clés qui permettent d’immobiliser son adversaire efficacement.
– Les initiations aux combats durant lesquelles le pratiquant reproduit les techniques enseignées par le guide. Durant les combats libres, les pratiquants sont à même d’exercer les techniques vues au cours de l’année.
– Les ciseaux, techniques de mise au sol spécifiques aux arts martiaux vietnamiens (ciseaux des jambes portés au niveau des chevilles, de la taille, ou du cou) ….
– Le maniement des armes avec Fléau (nunchaku), Bâton, et Sabre Vietnamien.
– Les Quyen, enchaînements techniques reprenant les bases de l’enseignement du Viet Vu Dao.
– Nous pouvons donc dire que notre art martial est complet.